
16 mars Première fraction en céréales exceptionnellement précoce cette année
En raison de la douceur de l’automne, le blé semé précocement est déjà bien développé. Les plantes ont donc besoin d’azote. Beaucoup d’agriculteurs ont déjà effectué un petit épandage à la fin du mois de février, d’autres ont déjà terminé leur première fraction. En règle générale, il faut compter environ 25 kg d’azote par hectare et par tonne de blé. Cet azote est mis à la disposition de la plante par différentes voies :
- le stock d’azote minéral dans le sol après l’hiver
- la minéralisation de l’azote pendant la période de croissance
- l’azote apporté via l’engrais minéral ou organique
Le blé hybride bénéficie d’une fertilisation azotée précoce
Cette année, les réserves du sol sont modérées à faibles dans de nombreuses parcelles à cause des fortes précipitations de décembre et janvier. Il faudra donc adapter la quantité d’azote de la première fraction en fonction du précédent. La betterave sucrière, par exemple, laisse un reliquat d’azote plus faible que la pomme de terre. En outre, le cadre législatif ne facilite plus l’obtention du rendement maximal dans la culture du blé. La quantité d’azote autorisée par la loi ne couvre souvent pas les besoins. Il est donc essentiel que chaque kilogramme d’azote soit valorisé de manière optimale par la plante.
Les hybrides constituent ici une grande valeur ajoutée. En effet, le système racinaire très ramifié leur permet d’absorber efficacement les éléments nutritifs et l’eau du sol. En pratique, on apporte souvent entre 100 et 120 unités lors de la première fraction. Grâce au développement précoce du système racinaire des céréales hybrides, l’azote est absorbé de manière très efficace. Plus encore que pour les céréales conventionnelles, on peut insister sur les deux premières fractions. En plus du besoin en azote, la forme d’application de l’azote est également un facteur très important. L’azote nitrique agit beaucoup plus rapidement que l’urée, par exemple. Par conséquent, il est primordial d’appliquer un apport précoce et en quantité suffisante. La variété Hyking semée précocement commencera bientôt à se redresser et le tallage s’arrêtera.
Une première fraction limitée ? Passez rapidement à la deuxième fraction !
Dans la semaine du 20 février, bon nombre de parcelles étaient déjà fertilisées. Un certain nombre de céréaliers avaient dans ce cas opté pour une fraction limitée afin de réduire le risque de pertes. Au lieu des 100 kg traditionnels d’azote par hectare, 50 à 60 kg par hectare ont été apportés. Nous recommandons à ces céréaliers de procéder rapidement à l’épandage de la deuxième fraction.
Soufre
L’apport de soufre est également très important lors de cette fertilisation. Le soufre contribue au développement des protéines dans la plante et favorise l’absorption de l’azote. Les carences en soufre sont de plus en plus fréquentes ces dernières années. Ceci est principalement dû au fait que les apports par les engrais, par les matières organiques et par voie atmosphérique (retombées de soufre) n’équilibrent globalement pas les pertes représentées par les exportations par les cultures et par le lessivage du soufre sous la forme sulfate. Les pertes de soufre sous forme de sulfate sont étroitement liées au drainage hivernal, encore plus que les nitrates.
La variété Hyking semée précocement peut bientôt être ‘raccourcie’
Le blé hybride ‘Hyking’ semé précocement (semis d’octobre) a déjà atteint un stade avancé dans de nombreux endroits. L’épi est actuellement à 4-5 mm. On est donc encore loin du stade « épi à 1 cm », considéré comme le moment idéal pour appliquer un régulateur de croissance. Dans le même temps, la croissance du blé a bien démarré. Surveillez donc attentivement vos champs dès à présent et ne vous laissez pas surprendre.

Stade de développement du blé hybride

