
30 décembre Reportage à la ferme de Philippe Limbourg à Meslin-l’Evêque
Philippe Limbourg est agriculteur à Meslin-l’Evêque, un village qui se situe dans la province de Hainaut, proche de Ath. Philippe a une ferme qui est principalement orientée vers l’élevage. Il possède 2 troupeaux regroupant 670 bêtes, l’un laitier, l’autre allaitant. Bien sûr, la majorité de ses cultures sont destinées à l’élevage. Philippe a commencé par reprendre la moitié de la ferme de ses parents, puis il l’a reprise entièrement.
L’élevage laitier
En 2018, il a choisi de construire une nouvelle étable laitière, avec logettes et caillebotis, pour se lancer dans la traite robotisée (2 robots). Le troupeau est composé aujourd’hui de +/- 115 vaches traites. Il a un robot racleur qui nettoie les caillebotis et un robot repousse-fourrages. Philippe raconte : « Au début, comme les bêtes venaient d’une aire paillée, il a fallu un temps d’adaptation dans la nouvelle étable à caillebotis. Aujourd’hui, au niveau main d’oeuvre et récolte d’informations (chaleur, cellules…), nous sommes très satisfaits de notre investissement. »
L’élevage allaitant
Philippe a commencé en race blanc-bleu belge pure. Il y a une vingtaine d’années, quand les tares génétiques n’étaient pas encore connues, il avait de gros problèmes dans son élevage (nanisme, jarret droit, problèmes cardiaques). D’après le conseil de son marchand, il a commencé à croiser avec du Maine-Anjou et du Charolais. Il est très satisfait, son troupeau est sain et plus solide. Ceci est nécessaire vu les boxes bien remplis. Mes jeunes bêtes ont moins de conformation mais, en vieillissant, elles prennent de la viande et du poids. Je les pousse assez fort lorsqu’elles sont jeunes car mon objectif est que l’âge du premier vêlage soit 2 ans.
Son fourrage, objectif
Vu le nombre de bêtes composant la ferme, le stock de fourrage doit être important et de qualité. Comme son exploitation est scindée en 2 troupeaux, l’un laitier avec des besoins importants au niveau énergétique (VEM/kg de matière sèche ingérée), l’autre viandeux avec des besoins moins importants qualitativement. Philippe explique : « L’idée aurait été d’avoir 2 conduites différentes au niveau du parcellaire. L’une avec du maïs de qualité riche en amidon pour mes vaches laitières et l’autre avec des variétés plutôt grand volume pour mes vaches allaitantes. Cette solution n’étant pas possible à cause d’un manque de silos, nous avons opté pour des variétés de maïs avec un rendement VEM/ha important. Et pour mes vaches laitières, je viens compléter avec 4 kg d’épis broyés pour augmenter le taux d’amidon dans la ration. Auparavant, je ne donnais pas d’épis broyés et j’avais pas mal de problèmes de boiteries dus à un manque d’énergie de ma ration. »
Variétés de maïs utilisées
« J’ai semé une partie en première culture et l’autre après ray-grass ou seigle. Mes critères de choix sont le rendement, la teneur en amidon et la digestibilité. En 2022, en première 0culture, l’une des variétés est LG 30.258 et en seconde culture, j’ai semé la LG 31.224. Nous avons été très contents de ces variétés. » Pour 2023, Philippe essaiera aussi la nouvelle variété LG 32.257.