
24 janvier Reportage à l’élevage de Géry Van Isacker
L’élevage du Haut d’Arquennes se situe à Arquennes dans la province du Hainaut proche de Nivelles. Géry possède une ferme en polyculture élevage, avec une dominance élevage. Au niveau de son élevage, il a 2 troupeaux, des Blanc-Bleu Belge et des Holstein. Sa passion pour la génétique fait qu’aujourd’hui, ses 2 troupeaux sont à très haut potentiel génétique grâce à sa détermination depuis ses débuts. L’ensemble de son cheptel bovin est composé de 50% de Blanc-Bleu Belge et de 50% de Holstein pour un nombre total qui tourne autour de 330 bovins.
L’histoire de la génétique du Haut d’Arquennes
Après l’école Géry est revenu sur l’exploitation agricole, qui était tenue par ses parents avec une philosophie un peu différente de la sienne. C’est-à-dire que son père était plus un homme de la culture et moins des bêtes. Leur élevage était donc à l’époque constitué de bêtes non-inscrites.
Du côté de son troupeau Holstein, ça a commencé en 1995 avec un ancien marchand de bêtes qui était connu pour l’importation de bonnes bêtes Holstein venant des Pays-Bas. A cette époque, il en a acheté plusieurs pour commencer directement avec de la bonne génétique. C’étaient des bêtes qui donnaient déjà plus de 10.000 litres ! Ensuite, pour continuer l’évolution génétique de son troupeau, il a toujours croisé avec les meilleurs taureaux du monde. Par la suite, son vendeur de doses d’insémination l’a convaincu d’inscrire ses Holstein au Herd-Book, car il avait de la bonne génétique.
Les Blanc-Bleu Belge, la vraie passion de Géry
Dès la reprise de la ferme, sa volonté était d’augmenter la qualité génétique de son élevage. Alors il a commencé à acheter des super taureaux dans les élevages qu’il trouvait au top à l’époque. Ensuite, c’est son ami Serge Lempereur qui l’a attiré sur les concours. Il a commencé à les inscrire au Herd-Book en 1996. Avec son troupeau laitier, il avait potentiellement beaucoup de receveuses, donc il a commencé à faire des transferts d’embryons qu’il a fait lui-même sur ses bonnes bêtes et il en a acheté aussi un peu chez d’autres éleveurs. Entre temps, il a acheté de temps en temps de jeunes bêtes qu’il jugeait au top et sur lesquelles il tirait aussi des embryons. De là est née la célèbre Davina du Haut d’Arquennes.
La philosophie d’une bonne Blanc-Bleu pour Géry
Sa philosophie a toujours été des bêtes très larges dans l’avant, le dos et dans la boîte. Il pardonne un peu les côtes qui seraient un peu plus plates, car cela augmente la capacité d’ingestion de la bête. Et ça lui permet de ne pas devoir donner un complément aux bêtes gestantes quand elles vont en prairie. Au niveau des croisements, il travaille principalement avec l’insémination artificielle. Il choisit minutieusement son croisement. Chaque bête a son taureau. Chaque croisement est personnalisé et les défauts sont toujours corrigés. Les taureaux choisis ont toujours une bonne mère ou proviennent d’une bonne étable.
Le maïs dans les rations
Sur l’exploitation, il travaille avec une base similaire pour les vaches laitières et viandeuses qui est de 30 kg de maïs, 10 kg de ray-grass et 8 kg de betteraves fourragères. Pour la partie laitière, 2 kg de luzerne déshydratée et 1 kg de foin y sont rajoutés pour la partie aliment grossier. A cela, il y a les compléments qui sont rajoutés. Les vaches ont toutes 3,5 kg d’un mélange soja/lin composé de 75% de soja. Pour les vaches qui sont à plus de 30 litres, elles ont une complémentation au DAC. Les Blanc-Bleu Belge ont la ration de base plus des concentrés qui varient selon leur âge. A toutes les bêtes, une correction minérale est donnée selon leurs besoins.
Choix des variétés de maïs
Ayant des rations avec des fortes teneurs en maïs, le maïs est clairement primordial pour assurer l’alimentation de mes bovins. Depuis pas mal d’années, je sème en très grande partie des variétés LG sur ma ferme pour plusieurs raisons.
La première, ce sont les chiffres, tout comme dans la sélection bovine, il faut des résultats ! Et depuis maintenant plusieurs années, je constate que de manière générale, la génétique Limagrain se situe en haut de classement dans les résultats belges.
Ensuite, il y a la pratique. Avec les aléas climatiques que l’on a pu connaître les dernières années, il est primordial d’avoir des variétés résistantes au stress hydrique où là encore, pour moi, la génétique Limagrain s’en sort très bien. De temps en temps, j’essaye encore une autre variété et je suis toujours au-dessus du résultat. Que ce soit au niveau du rendement et du look en culture. Et encore cette année, malgré les fortes précipitations que l’on a pu connaître, j’ai été content du résultat.
Pour finir, il y a l’analyse du silo. J’essaie d’ensiler mon maïs avec des teneurs en matières sèches qui tournent aux alentours de 33%. En ensilant à cette période-là, j’ai souvent de très bons résultats tant en teneur en amidon qu’en digestibilité qui me donnent une très bonne valeur VEM qui est tout le temps au-dessus de la moyenne du labo d’analyses.