08 février Webinaire LG Seeds – la réponse à vos questions sur le maïs

Tel que nous l’avons promis lors de l’émission de notre webinaire, nous voici de retour avec la réponse à vos questions sur le maïs, les betteraves sucrières et la politique agricole commune.

Ci-dessous, vous trouverez la réponse aux questions concernant le maïs.

Variétés de maïs

Variétés de maïs ensilage

Paul : L’année dernière, j’ai fait un essai avec la variété Kinsley. C’est une variété feuillue à grand gabarit qui se caractérise par une grande proportion de l’épi. Son épi est toutefois inséré très haut. Est-ce que cela augmente le risque de verse ?

Kinsley (FAO 235) est en effet une variété massive avec un épi assez lourd. En cas d’une croissance accélérée au printemps, l’insertion de l’épi sera en effet positionnée plus haut, mais cela ne provoque pas d’office la verse de la plante. Il y a différents types de verse tels que la verse végétative, la verse racinaire, la verse causée par la fusariose et le bris de tige. Le risque de verse est en effet un peu plus élevé au mois de septembre en cas d’une insertion plus haute de l’épi. Dans les essais variétaux conduits par Varmabel en 2019, la sensibilité à la verse de Kinsley a été testée, mais elle ne s’est pas révélée supérieure à celle de la moyenne de toutes les variétés. En cas de semis de variétés massives telles que Kinsley, on peut diminuer la densité de semis. Généralement, si vous semez la variété Kinsley, une densité de 90.000 graines à l’hectare devrait suffire.

Albert : Quelle variété faut-il semer pour récolter le plus possible d’amidon digestible de suite? Quelle variété faut-il semer pour récolter le plus possible sans pour autant perdre en amidon rapidement digestible ?

La variété Starplus Kinsley (FAO 235) possède un excellent potentiel de rendement. La proportion de l’épi étant très importante, la teneur en amidon à la récolte est considérable. Cet amidon est instable est de ce fait bien digestible dans le rumen.

Axel : Quelles variétés recommandez-vous pour les entrepreneurs ? Nous implantons du maïs dans différents types de sol. La plupart de nos clients préfèrent des variétés massives à grand gabarit.

Nous conseillons aux entrepreneurs de semer des variétés ‘passe-partout’ : des variétés qui présentent un bel aspect, qui peuvent être récoltées tant en maïs grain qu’en maïs ensilage et qui sont performantes dans tous les types de sol. Les trois variétés suivantes sont particulièrement appropriées dans ce cas.

LG 31.205 (FAO 200) : Il convient de semer cette variété très précoce après une coupe d’herbe ou après le 5 mai. C’est une plante très haute et massive qui procure un rendement élevé en grain et un rendement matière sèche élevé en ensilage.

LG 31.219 (FAO 210) : Cette variété Hydraneo se distingue par sa bonne tolérance à la sécheresse et par la régularité de ses rendements quel que soit le potentiel de la parcelle. C’est par ailleurs également une variété à double fin, qui vous permettra de la récolter en ensilage ou en maïs grain.

LG 30.258 (FAO 225) : Grâce à ses rendements énormes en grain et en ensilage, c’est la variété la plus semée en Belgique. Variété massive et performante, LG 30.258 est devenue une valeur sûre sur les champs belges.

Variétés de maïs grain

Stefanie : Quelle est la différence entre Crosbey et LG 31.219 ? Nous semons du maïs grain à sécher, pas pour le CCM. Quelle variété recommandez-vous ? 

Les deux variétés conviennent à la récolte en grain sec. CROSBEY (FAO 200) sera toutefois un peu plus précoce à maturité que la variété LG 31.219 (FAO 210). Sa teneur en humidité à la récolte sera donc inférieure à celle de LG 31.219.

LG 31.219 possède un potentiel de rendement un peu plus élevé que celui de CROSBEY. En ce qui concerne leur tolérance à la sécheresse, les deux variétés sont tolérantes. Si toutefois le semis se déroule après le 15 mai, il vaut mieux privilégier la variété CROSBEY grâce à sa précocité.

Jean-François : Pourquoi ne pas semer des variétés avec des indices plus élevés pour des maïs grain récoltés entre 30 et 33% d’humidité (récolte plus tardive pour Gand). Que conseillez-vous dans ce cas de figure ?

Le réchauffement climatique permet d’obtenir des sommes de températures plus élevées pendant la saison de croissance du maïs. En effet, on pourrait donc éventuellement envisager de choisir des variétés avec un indice FAO plus élevé. Il faut cependant tenir compte du fait qu’en semant des variétés plus tardives, l’été sera déjà avancé lorsque la plante atteint les stades de la floraison et de la formation de l’épi. Le besoin d’eau de la plante arrive à ce moment à son plus haut niveau. Pendant ces stades critiques, un déficit hydrique risque d’engendrer des pertes de rendement considérables. Plus l’été avance, moins il y a de l’eau dans le sol lorsqu’il ne pleut pas assez. C’est néfaste pour le rendement. Ce sont les enseignements tirés des expériences au cours de ces dernières années lorsqu’on sème des variétés avec un indice FAO supérieur à 250.

Traitement des semences au Starcover-Force

Fons : Le traitement Starcover, offre-t-il également une plus-value dans une saison ‘normale’ ? Que pensez-vous des biostimulants ?

Oui, en 2017, le coating Starcover a fait l’objet d’un essai à la ferme expérimentale ‘Bottelare’ de l’université de Gand. 2017 était une année relativement normale avec des rendements élevés en maïs. Cet essai comparatif a fait ressortir que les semences traitées au Starcover donnent un rendement supplémentaire de 4,5% en grain et de 5,2% en ensilage. Il faudra relever pas mal de défis en culture de maïs, tels que les périodes de chaleur et de sécheresse récurrentes, la législation relative au fumier de plus en plus stricte, le retrait de produits phytosanitaires. Les biostimulants joueront un rôle de plus en plus important afin de soutenir la croissance de la plante de maïs face à ces défis.

Antoine : Les oligo-éléments zinc et manganèse, ont-ils été rajoutés au traitement Starcover-Force ?

Non, le zinc et la manganèse sont compris dans le traitement Korit Pro afin de stimuler la croissance juvénile. Ce n’est pas nécessaire de rajouter ces éléments au traitement Starcover-Force, puisque le Starcover contient déjà 2 stimulants de croissance, à savoir un biopolymère et une culture bactérienne. Ces derniers stimulent la croissance racinaire dès la germination, ce qui permettra à la plante d’absorber plus facilement les oligo-éléments zinc et manganèse dans le sol.

 Joris : Pourquoi est-ce que la profondeur de semis ne peut pas dépasser les 3 à 5 cm en cas semences traitées au Starcover-Force ?  sans qu’on perde la protection contre les taupins ?  

Pour ne pas perdre la protection contre les taupins, la matière active de Force 20 CS possède un mode d’action par un effet de vapeur qui crée un halo de protection de 3 à 5 cm autour de la graine. Si vous semez plus profondément, le rayon de protection n’atteindra pas la superficie, ce qui permettra aux taupins de s’attaquer à la pointe du germe qui se trouve juste en dessous de la terre.

Ray-grass d’Italie en association avec du seigle fourrager avant l’implantation de maïs

Andy : Le seigle fourrager, consomme-t-il autant d’eau que le ray-grass d’Italie ?

Comparé au ray-grass d’Italie, l’humidité du sol sera plus élevée après une coupe de seigle fourrager. Autrement dit, pour le même rendement, le seigle fourrager absorbe moins d’eau que le ray-grass d’Italie. D’autres espèces de céréales absorbent par ailleurs toutes moins d’eau (litres d’eau/kg de matière sèche) que le ray-grass d’Italie. De plus, la structure racinaire du seigle fourrager est différente de celle du ray-grass d’Italie. Les racines du seigle vont très profondément dans le sol alors que le ray-grass d’Italie consomme intensivement l’eau de la couche supérieure. Par conséquent, le lit de semences et les 30 cm supérieurs du sol seront en général plus secs après la récolte de ray-grass d’Italie qu’après celle de seigle fourrager.

Hans : Le seigle fourrager constitue-t-il une bonne alternative pour le ray-grass d’Italie en ce qui concerne la valeur alimentaire ?

La valeur alimentaire du ray-grass d’Italie est nettement plus élevée que celle du seigle fourrager. En effet, la teneur en VEM ainsi que la PDI sont nettement meilleures que celles du seigle fourrager. Pour les vaches laitières hautes productrices ainsi que pour les bovins à l’engraissement le ray-grass d’Italie est à privilégier.

Le mélange Greencover ray-Grass d’Italie-seigle est composé de 77% de seigle fourrager et de 23% de ray-grass d’Italie. Ce mélange est le compromis parfait entre la valeur alimentaire du ray-grass d’Italie et l’efficience hydrique du seigle fourrager.

Dirk : Quelle est la hauteur de coupe maximale au printemps pour le ray-grass d’Italie en tant que précédent pour le maïs ?

La date et les conditions météorologiques sont beaucoup plus importantes que la hauteur de coupe de l’herbe lorsqu’il s’agit de déterminer le moment de la fauche.

“Après une coupe d’herbe, il est conseillé de semer le maïs avant le 5 mai”

En conditions sèches, il est préférable de faucher l’herbe à partir de fin avril. En effet, il faut raisonner cette récolte d’herbe dans un objectif de production optimale du maïs. Les expériences dans ce domaine ont appris que la récolte de ce complément d’herbe à partir de la fin avril impactera négativement le rendement final du maïs.

Christophe : Semis à 45, 50 ou 75 cm d’écartement entre rangs en maïs ensilage, y a-t- il des différences ?

Le maïs est habituellement semé avec un écartement entre les rangs de 75 cm, mais si l’ensileuse permet de récolter indépendamment de l’écartement, on peut certainement rapprocher les rangs. En effet, un écartement de 45 ou de 50 cm permettra d’augmenter la valorisation des ressources en nutriments. De plus, les résidus en nitrates seront moins importants après la récolte dans bon nombre de cas. Le rapprochement des rangs permet en outre une fermeture plus rapide des rangs. L’évaporation de l’humidité du sol se verra réduite à la superficie, ce qui est un avantage en année sèche. Donc, si les contraintes de la mécanisation permettent l’implantation et la récolte à un écartement entre rangs de 45 ou 50 cm, c’est certainement une option que l’on peut prendre en considération.

La sécheresse et les variétés Hydraneo

Axel : Depuis quand les variétés Hydraneo font-elles l’objet d’essais variétaux ?

La variété LG 30.215 était la première variété Hydraneo lancée sur le marché belge. Elle a d’abord été testée dans les essais maïs grain réalisés par le CIPF en 2013. Les variétés LG 31.219, Crosbey, LG 31.256 et LG 31.272 ont suivi. Les prochaines années, de plus en plus de variétés Hydraneo seront testées dans les essais variétaux.

Silke : Pourquoi ne pas vendre uniquement des variétés Hydraneo ?

Avant d’obtenir le label Hydraneo, les variétés de maïs font l’objet d’un screening profond pendant lequel elles doivent faire preuve d’une excellente tolérance à la sécheresse. Elles doivent se distinguer en conditions très sèches. Le nombre de variétés qui réussissent est très limité.

André : Les variétés Hydraneo, comment se portent-elles en années pluvieuses ?

Les performances des variétés Hydraneo sont équivalentes à celles d’autres variétés en année normale ou en année pluvieuse. A contrario, en cas de déficit hydrique, leur rendement est plus élevé que celui des autres variétés. Le label Hydraneo est comme une assurance gratuite pour les parcelles séchantes et les années sèches.

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